dimanche 25 avril 2010

Patinoire et soirée chez Ayi









































Adi (petit frère en chinois) : le chien (sur-caliné par Max) d'Ayi






Du poumon de porc, des os, et des algues : le petit dejeuner d'Ayi !






Ouhlala mais j'écris plus beaucoup ces derniers temps. Peut-être un manque d'argent depuis quelques semaines, le mois de mars a été bien dur. Peut-être aussi un manque d'activité-de-pseudo-touriste. En tout cas hier, nous sommes allés à la patinoire: Max, Pauline (étudiante de Rennes 2 qui est venu squatter ici pour le deuxieme semestre et Ayi son boy-friend taiwanais). Et oui, faire de la patinoire dans un pays si tropical... Cela faisait une eternité que j'en avais pas fait, ouais parce qu'à Rennes, ça craint pas mal. Je ne sais pas pourquoi mais les racailles aiment faire du patin ... C'pas un peu féminin comme sport ça ? Bref nous sommes aller au Taipei Arena (un truc dans le genre) où il y a salle de concert, patinoire, starbucks et tutti quanti. Faisant du 46, j'ai eu une grosse crainte sur les patins taiwanais. Est-ce qu'il y allait avoir ma taille? Est-ce que la pointure 46 est utile à des taiwanais, eux qui ont des petits pieds? Je taille mon pied: 12 (taille américaine), on a au premier stand : "Il y en a plus, mais vous pouvez monter à l'étage y'a un autre stand...". Ok, ça commence bien. Après s'être acquitté de quelques dollars (plus exactement 290 dollars soit un peu plus de 7 euros), nous sommes arrivés dans la patinoire. La machine faisait son petit travail d'améliorer la glace. Ah, une précaution taiwanaise, qu'on ne pourrait pas établir en France (et surtout pas au Blizz de Rennes), obligation de porter le casque et gant. Mais obligation quoi. Ici, ça rigole pas. Pauline a patiné quelques minutes sans son casque et elle s'est fait rappeler à l'ordre. Quelle rebelle celle-là. Tout le monde est assis dans les gradins en train de mettre ses patins, ses casques, et ses gants. Taiwan est tellement sûr, que chacun laissera ses affaires, son argent etc sur les gradins. Sans avoir une seconde une quelconque peur de se faire voler. On attends qs uelques minutes, la machine semble bloquer sur la glace, et c'est le cas, on a tellement de la chance que la machine est tombée en panne. Fallait que ça tombe sur nous en quelques sortes. L'armée des patineurs poussent lentement la machine, ils sont environ 5 ou 6 derrière. La patinoire ouvre enfin ses portes, tout le monde court pour être le premier sur la glace. Je redécouvre enfin les joies du patin, avec mes pieds comprimés dans des patins qui puent la mort. Quelques tours et puis s'en vont. Tous portent le casque, les gants, et on retrouve un peu les spécimens de France:

1. Les mecs trop sûr qui patinent en arrière, super vite, qui vous frôlent et qui sont plus qu'enervant.

2. Les couples qui se tiennent la main car la pauvre meuf ne sait pas avancer, et elle tourne vers la gauche alors que le mec tourne vers le droite.

3. Les enfants, qui patinent très bien, et d'autres moins bien, qui representent tous, dans le fond, un certain danger

Le résultat a été plus concluant, je ne suis pas tombé mais j'ai fais tomber une ou deux personnes. Pas de mon plein gré, mais que voulez-vous faire quand un mur de personnes s'arrêtent en plein milieu de la piste, et que vous ne pouvez pas freiner car vous n'avez jamais appris à faire telle pratique.

La fin de la journée a été plus paisible, avec à la sortie de la patinoire une bonne petite bière et un professeur de chinois plus que compétent. Ayi nous a appris tout ce qu'il faut savoir pour être bilingue : "prison", "violer" et "pédophile". Je peux mourrir, à present, dans la dignité et la serennité la plus totale. Il nous a invité à manger chez lui, un repas taiwanais arrosé d'alcool chinois. Comment refuser? Il avait préparé tout plein de bonnes choses : des "pizzas chinoises" dont j'espère vraiment connaître un jour la recette pour vous faire goûter ça, des raviolis, des raviolis frit ... Il habite chez ses parents, un coquet appartement donné par le gouvernement car son grand-père qui a aujourd'hui 101 ans, a fait la guerre en 1949 auprès de Chang kai shek et de son armée. On a donc manger avec ce centenaire. C'est assez impressionnant de se dire qu'il est né alors que l'Empire Qing était encore en place. Ayi, c'est le copain de Pauline, un mec connu au bar de Maurice (evidemment), et qui a 32 ans, oui, je sais, il ne les fait pas. C'est un bon gars, un peu rebel dans l'âme. Et on aime tous ça. Après un bon repas, une bonne conversation, et de l'alcool à flot, nous laissâmes les amoureux. (pourquoi j'utilise ce temps bordel de queue?!). On a continué avec Max, auprès d'une bière, de clopes, et d'une conversation sur l'Amour ou notre Origine, ma foi très interessante.

samedi 17 avril 2010

Hey les gars, on s'fait quoi un samedi soir ? La Jinhua Jie ?


Un samedi soir à Taipei, quoi de plus normal de sortir faire la fête, ou dîner en famille, ou pour certain encore de regarder une bonne emission de divertissement. A Taiwan, que nenni. Rien de tout ça, parfois on travaille tard. Ici le boulot se finit aux environs de 21 ou 22H. Alors oui vous allez me dire "Mais c'est impossible! Mon dieu quelle horreur!". Et ouais, en tant que petit français c'est assez inconcevable de réaliser que dans le reste du monde on bosse ... tard je veux dire. Ce soir, pendant que je me morfondais sur mon ordinateur à attendre les réponses des aéroports... ça c'est un autre sujet... j'ai entendu un véritable bordel urbain. Vous savez le genre de bruit qui vous reveille le matin alors que vous voulez un peu de répit pour une fois. Vous restez donc sous la couette mais rien à faire le bruit traverse les couvertures. Je pousse ma moustiquaire, et qu'est ce que je vois en bas de chez moi ? Des travaux, ben ouais! C'est comme ça à Taipei. Le soir à 23H07, les ouvriers refont la voierie. Alors je peux vous dire que j'suis resté sur le cul car c'est la première fois que je vois un truc du genre. Photo à l'appui.

lundi 5 avril 2010

Pause culturelle : Le chengyu 成語


On peut le voir ecrit comme ça : 成語 (en traditionnel) ou 成语 (en simplifié) mais que sont enfin ces Chengyu (en pinyin)? Wikipédia, mon cher ami, dit qu'il s'agit d'expressions proverbiales venant du chinois. Mais un chinois bien particulier car il s'agit du 文言. Le 文言, c'est la langue littéraire utilisée jusqu'en 1919). On pourrait le comparer pour être un peu vulgaire au latin. En fait, le Chengyu est une expression assez difficile à comprendre, elle comprend systématiquement 4 caractères. Il faut avoir une petite connaissance du classique, ou de l'histoire chinoise (mythologie entre autre) pour comprendre véritablement le sens d'un Chengyu. Prenons les exemples suivants, qui sont pour moi les meilleurs chengyu que je connaisse :


Une personne maladroite ne sera pas qualifié par un ou deux caractères mais par un Chengyu : 笨手笨腳. Littéralement cela donne "Idiot de la main, et idiot des pieds".


La vérité finira toujours par eclater, le sens sera trouvé dans l'expression 水落石出. Littéralement cela nous donne quelque chose dans le style "L'eau coule et transperce toujours le rocher".


De même quelqu'un a une excellente mémoire, on va pouvoir le qualifier de : 過目不忘. La traduction serait : Jeter un coup d'oeil et ne pas oublier.


Ces proverbes sont utilisés dans la vie de tous les jours, et j'aime beaucoup les utiliser, bien que ... maladroitement je dois l'avouer. Mais en tout cas, c'est une autre sphère de la langue, car on est plus dans l'écrit. A chaque fois que j'utilise un Chengyu, les gens restent scotchés et éclatent de joie. Ca leur fait peut être plaisir qu'on s'interesse à leur langue après tout. Car pour comprendre un Chengyu faut y aller. Il y en a où ca coule de source, et d'autres non.